« New York Retropolis » déploie une vision architecturale où la monumentalité urbaine et la finesse du trait construisent un espace foisonnant, entre héritage et projection futuriste. L’agencement des gratte-ciels et des structures suspendues instaure une verticalité imposante, tandis que la prolifération de détails rappelle l’influence de Moebius, dont les cités imaginaires jouent sur la lisibilité et la densité graphique. La perspective exagérée et l’entrelacement des volumes renvoient aux architectures labyrinthiques de Piranesi, où l’espace se déploie à l’infini. La statue de la Liberté, insérée dans ce paysage, ancre l’image dans un imaginaire collectif où New York demeure une icône intemporelle, même réinventée dans un avenir technologique. L’imbrication de ponts et de passerelles évoque une extension du Brooklyn Bridge, devenu un réseau tentaculaire reliant des niveaux urbains superposés. L’intégration de vaisseaux suspendus et de voies aériennes dessine un horizon en perpétuelle mutation, dans l’esprit des visions futuristes de Syd Mead. La palette chromatique pastel, jouant sur des contrastes de bleu, orange et violet, segmente l’espace et renforce l’impression de stratification urbaine. Le balcon surplombant la ville crée un point de vue narratif, la silhouette solitaire de la femme en rouge introduisant une échelle humaine face à l’immensité de la mégalopole. Ce dialogue entre le gigantisme architectural et l’individu s’inscrit dans le rétrofuturisme, où la ville du futur reste imprégnée de ses symboles passés.























