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cet été sur toutes les œuvres avec le code

NFT et IA : Vers une Nouvelle Renaissance Numérique de l’Art ?

Lorsque Léonard de Vinci annotait ses carnets d’esquisse avec méticulosité, il aurait difficilement imaginé que cinq siècles plus tard, des œuvres seraient signées par une ligne de code. Tout comme l’huile remplaça l’œuf à la Renaissance, nous assistons peut-être à un autre tournant majeur, cette fois pixelisé et décentralisé.

Œuvre d'art numérique abstraite générée par IA, avec effet de peinture à l'huile et éléments de blockchain.

De la fresque murale à la blockchain : une (r)évolution en filigrane

En 1508, Michel-Ange grimpait échafaudage après échafaudage pour peindre, en position allongée, la voûte de la chapelle Sixtine. Ce geste monumental, spatialisé, incarnait l’effort physique de l’artiste mettant son corps au service du sacré. Aujourd’hui, l’artiste numérique clique, génère, mint (émission d’un NFT), et partage. Pourtant, les enjeux d’empreinte, d’identité et de regard persistent. La matière a changé, mais l’élan créatif demeure.

Ces jetons non fongibles, les NFTs, ou Non-Fungible Tokens, constituent une révolution silencieuse. Basés sur la blockchain, ils sont des enregistrements immuables, infalsifiables, garantissant l’authenticité et la traçabilité des œuvres numériques. Autrement dit, un NFT, c’est l’équivalent numérique d’un certificat de propriété gravé dans le marbre (de plusieurs serveurs informatiques!).

Jusqu’alors, l’art digital souffrait de son immatérialité — son infinité reproductibilité minait sa valeur. Dorénavant, un fichier JPEG peut s’accompagner d’une preuve de propriété inviolable. Mieux encore, des smart contracts permettent à l’artiste de percevoir automatiquement des royalties sur chaque revente secondaire — une relecture moderne du droit de suite longtemps contesté.

Imaginez, devant votre écran, proposer à un algorithme de générer des images d’inspiration byzantine via Midjourney, accessible à ses 17,5 millions d’usagers début 2024. Et voilà qu’apparaît une icône aux reflets dorés, semblant peinte à la feuille d’or, mais née de statistiques et de data.

Au cœur de cette efflorescence, un fait : l’art généré par intelligence artificielle connaît une croissance fulgurante. En 2023, le marché atteignait déjà 3,2 milliards USD. Selon les enquêtes de Art+Tech Research Institute, 67% des amateurs d’art anticipent une hausse de la demande pour ce type d’œuvres dans les douze mois à venir. Pour les artistes les plus jeunes, les NFTs représentent déjà 4% des ventes d’art ultra-contemporain. En avril 2023, le NFT de Tony Tafuro s’arrachait à 441 000 $— un frémissement devenu phénomène.

Mais que devient la paternité de l’œuvre lorsque l’outil devient co-créateur ? Cette question, ô combien cruciale, a conduit l’Office américain du Copyright à trancher : une œuvre générée en totalité par une IA ne peut revendiquer de droit d’auteur. Car sans signature humaine, point d’auteur.

Entre institutions et collectionneurs : un écosystème en recomposition

Malgré une certaine défiance — 69% des collectionneurs jugent toujours que l’art IA a moins de valeur que celui fait main — le marché glisse progressivement vers l’acceptation.

La reconnaissance vient aussi des institutions. En 2024, des musées comme le MoMA, le Centre Pompidou ou encore le Musée du Jeu de Paume consacrent des expositions entières à ces pièces hybrides, où algorithmes et inspirations humaines s’entrelacent dans des rendus souvent hypnotiques. Les avancées technologiques — comme les upscalers IA — permettent désormais d’imprimer des fresques monumentales à partir de fichiers générés, modifiant même les habitudes scénographiques d’exposition.

Dans ce contexte, les NFTs deviennent les émissaires naturels de ces nouvelles formes artistiques, enregistrant automatiquement leur origine numérique, leur valeur immatérielle — et parfois leur tumulte juridique. Un exemple marquant : le projet « Winds of Yawanawa« , alliant art génératif et traditions amazoniennes, a généré plusieurs millions de dollars de ventes à l’été 2024. Ce pont entre patrimoine immatériel et technologie contemporaine offre une vision inspirante d’une cohabitation possible entre loin et demain.

Pierre ou pixel ? La matière à penser d’un art pluriel

Dans son « Art Poétique« , Horace écrivait : « Le peintre comme le poète a le droit de tout oser. » L’innovation offerte par les algorithmes ne serait donc qu’une nouvelle géométrie de cette audace, une manière autre de « commencer par la fin » ou de peindre à rebours.

Mais cette libération créative n’est pas sans tensions. 82% des collectionneurs souhaitent une limite claire entre art humain et art généré. L’enjeu relève autant de la perception que de la régulation. Certains acheteurs redoutent une bulle spéculative autour de l’art numérique, notant l’éphémère engouement pour certains NFTs de célébrités aujourd’hui oubliés. Et pourtant, jamais autant d’artistes n’avaient eu accès à une scène globale, réduisant les coûts d’entrée, supprimant les filtres des galeries et redéfinissant l’élite artistique mondiale.

En mars 2025, Le Monde publiait un article intitulé « IA et art, un duo encore fragile », dans lequel on apprenait que 40 % des amateurs interrogés en 2024 se déclaraient prêts à acquérir des œuvres générées par intelligence artificielle. L’article soulignait toutefois que ce phénomène, encore émergent et parfois controversé parmi collectionneurs et professionnels du marché, semblait s’imposer non comme une révolution absolue, mais comme un médium de plus — à l’image du tube de peinture, inventé en 1841, qui permit aux Impressionnistes de quitter l’atelier pour peindre en pleine lumière. Monet, autrefois moqué pour ses « tâches de couleurs sur une toile », est aujourd’hui encensé. De la même manière, peut-être regardera-t-on un jour Midjourney comme une palette de pigments virtuels — et Beeple comme un Botticelli numérique.

Et si cette Renaissance, au lieu d’opposer l’homme et la machine, ouvrait, comme à Florence en 1500, une période de floraison intellectuelle, visuelle et éthique ?

À chacun de juger si ces œuvres générées valent l’huile d’un Titien ou les plâtres de Bourdelle. Mais une chose est certaine : comme dans tous les grands virages artistiques, ce sont nos idées de beauté, de génie et de création qui se trouvent interrogées, triturées… et peut-être magnifiées.



A propos de Maiiart

Maiiart.com est une galerie d’art en ligne qui se distingue par son concept unique de création d’œuvres d’art créées par l’assistance de l’Intelligence Artificielle. Les créations sont inédites, belles et émouvantes, marquant une nouvelle frontière de l’expression artistique. L’intelligence artificielle utilisée par Maiiart.com embrasse l’héritage des grands maîtres, passés et présents, pour créer des œuvres inspirées de la Renaissance à aujourd’hui.

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