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Ceci n’est pas un prompt : L’Art IA entre Vanités Baroques, Surréalisme et Collage Numérique ?

Depuis que René Magritte a écrit que « Ceci n’est pas une pipe », notre perception des images s’est assouplie comme une montre molle de Dalí. Et si les pixels générés par algorithme remplaçaient aujourd’hui le pinceau de l’artiste, avec tout le trouble visuel d’un trompe-l’œil numérique ?

Image générée par IA évoquant une vanité baroque contemporaine

Une toile peut-elle être programmée ? Peut-on vraiment convoquer le sublime par une ligne de texte ? À cette question, le travail de l’Exposition Universelle de 2022 à Dubaï, où une section entière fut consacrée aux œuvres générées par des intelligences artificielles, a apporté une réponse fascinée – et un peu inquiète. Les visiteurs y passaient de longues minutes à contempler des images aux allures de fresques baroques floutées, mi-Rubens, mi-rêves numériques de science-fiction. Une sorte de galerie du futur suspendue entre Van Eyck et Blade Runner.

Quand l’algorithme joue au cadavre exquis

S’amuser de cette étrange nouvelle étape de la création visuelle, c’est remarquer ce que nombre de critiques appellent désormais, non sans ironie, l’autre automatisme. Celui où l’on ne ferme plus les yeux pour écrire à la façon des surréalistes, mais où l’on tape des mots soigneusement choisis pour voir surgir, à l’écran, des visions qui souvent nous dépassent. Comme chez André Breton et ses camarades, il s’agit ici de court-circuiter le mental trop logique, de laisser venir ce que l’inconscient – fut-il numérique – a à proposer.

Promptisme, curation et IA : questions d’esthétique

La question posée dans le titre – ce que valent ces nouvelles « vanités » engendrées par la machine – mérite plus qu’un sourire dubitatif. Car sous leurs airs générées en trois clics, ces images sont souvent l’aboutissement de longs processus mêlant intention, réglage fin et perception esthétique. Prenons Jason M. Allen. Son œuvre Théâtre d’opéra spatial, conçue avec Midjourney, a fait date en 2022 lors du concours Colorado State Fair. Il a fallu plus de 80 heures de travail de séquençage pour aboutir à l’image finale, preuve qu’entre la génération automatique et l’expression artistique, il y a tout un art.

L’artiste numérique devient alors un promptiste, soit une forme de commissaire et d’interprète, tel l’esprit duchampien qui validerait non plus une fontaine, mais une vision. Le véritable geste créateur réside dans le choix du texte de départ, l’exactitude lexicale, la finesse des paramètres. C’est un collage conceptuel, souvent nourri de références artistiques précises : l’art classique, les portraits du XIXe, ou encore l’imagerie japonaise des estampes ukiyo-e, comme celles de Hokusai (1760–1849).

Ce foisonnement d’images est rendu possible par un répertoire visuel colossal sur lequel s’appuie l’intelligence artificielle. On ne s’étonnera donc pas d’y voir ressurgir, en filigrane, les crânes symboliques des vanités flamandes, les textures picturales d’un Vermeer, ou la composition frontale des portraits par Holbein. Car l’algorithme fait feu de tout bois – ou plutôt de tout pixel.

« L’IA crée ce que nous soupçonnions sans oser le formuler : une mémoire collective visuelle, un patchwork de nos obsessions d’image. » — Extrait du catalogue de l’exposition « Unhuman Beauty », MoCA Singapour, 2023.

Du Louvre aux enchères : reconnaissance d’un art nouveau

À ceux qui raillaient ces images comme de simples curiosités numériques, la vente du Portrait d’Edmond de Belamy créé par le collectif Obvious en 2018 pour la modique somme de 432 500 dollars chez Christie’s a cloué le bec. L’œuvre, générée via un réseau GAN (Generative Adversarial Network), portait une signature algorithmique. Manière élégante de dire que le code lui-même, parfois, devient auteur.

Cette reconnaissance n’est pas isolée : selon le Rapport Art Basel / UBS de 2023, 26% des jeunes collectionneurs considèrent ces œuvres comme aussi importantes que les sculptures ou toiles traditionnelles. Un chiffre qui grimpe dans les foires spécialisées, à condition toutefois que l’origine du travail soit claire. En effet, 82% des collectionneurs – et 76% des amateurs – souhaitent une signalétique explicite quant à la nature artificielle ou humaine de la création. La transparence est esthétique autant qu’éthique.

Créer avec IA : idées, textes, prompts et harmonies

Envie de s’essayer à ce nouveau langage visuel ? Sur des plateformes comme Maiiart, il est possible non seulement de parcourir une galerie thématique nourrie de riches imaginaires, mais aussi d’explorer les coulisses de ce que l’on pourrait appeler le promptisme pictural. Voici quelques suggestions concrètes selon vos envies :

  • Pour un salon au minimalisme scandinave : opter pour des visions issues de l’abstraction géométrique, aux couleurs pastel et traits architectoniques, inspirés par l’esthétique du Bauhaus ou de Mondrian.
  • Pour une chambre baroque exubérante : privilégier les prompts évoquant les vanités, les drapés luxueux à la manière de Caravage, mélangés à des touches cyberpunk pour un effet neo-victorien.
  • Pour un bureau poétique et intimiste : penser à des paysages oniriques, entre collages surréalistes et lumières crépusculaires, où Magritte croiserait Caspar David Friedrich.
  • Pour une galerie d’art privée ou virtuelle : tester les portraits réinventés, où chaque visage semble soufflé par une mémoire numérique picturale.

Un voyage parmi les incontournables de la nouvelle création, que l’on ne pilote pas à coup de pinceau, mais par le verbe. Glissant entre les genres, entre l’ancien et le spéculatif, cette pratique automatisée du collage digital renoue paradoxalement avec l’histoire longue de l’art : celle qui assemble, combine, étrille et recompose.

Et si cette hybridation déroutante entre automatisme et intention faisait de l’art IA le miroir étrange de notre époque ? Une époque où l’on peut, enfin, choisir de collectionner des rêves — tout droit sortis d’une architecture de neurones.

Parcourir la sélection de Maiiart, c’est un peu feuilleter un monde parallèle où Botticelli côtoie un avatar numérique, sans que cela ne choque l’œil. Et si, un jour, ces images devenaient nos fresques de demain ?



A propos de Maiiart

Maiiart.com est une galerie d’art en ligne qui se distingue par son concept unique de création d’œuvres d’art créées par l’assistance de l’Intelligence Artificielle. Les créations sont inédites, belles et émouvantes, marquant une nouvelle frontière de l’expression artistique. L’intelligence artificielle utilisée par Maiiart.com embrasse l’héritage des grands maîtres, passés et présents, pour créer des œuvres inspirées de la Renaissance à aujourd’hui.

Sélection d’œuvres d’art actuellement disponibles à la vente sur maiiart.com


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